RAÏMA MODAL

Raïma s'engagea dans la ruelle qui bifurquait ensuite derrière la maison et donnait sur une impasse lugubre et peu accueillante. Au fond de l'impasse, à même le sol était posé un petit sac de toile.

Je regarde tout autour de moi à la recherche d'un éventuel signe de vie, si je ne trouve rien je m'approche du sac de toile et l'ouvre prudemment.

Raïma ne repéra aucuns signe de vie, il s'approcha du sac et l'ouvrit. Une petite explosion le fit alors éclater en libérant une épaisse fumée tout autours de Raïma. Ce dernier, commença alors suffoquer et à avoir du mal à respirer.

Sans céder à la panique je m'allonge sur le dos et me concentre sur ma respiration.

*Tout se passe comme prévu... Si tout va bien je ... je de...vrai me réveiller chez ....*

Raïma s'étouffa quelques secondes puis commença à perdre connaissance.

Il se réveilla tout à coup alors que son visage venait d'être aspergé d'eau. Reprenant son souffle alors que sa vue était troublé il entendit une foule rire aux éclat tout autours de lui. Il était agenouillée et sentait ses mains attachée dans son dos.

*J'en étais sur, j'y suis enfin !!*

Je me concentre afin de retrouver mon souffle et ma vue.

Après quelques secondes, Raïma reprit son souffle et récupéra sa vue. Il se trouvait dans une salle sombre, éclairée par quelques braséro. Aménagée un peu comme une taverne, avec des tables, un comptoir et même une estrade sur laquelle un petit groupe de bardes attendait patiemment.

Toute la salle était enfumée dans une odeur nauséabonde et Raïma put reconnaître autours de lui les visages torves de tout les voleurs à la tire, coupeurs de bourses, faux infirmes, monte-en-l'air, tricheurs, escrocs, aigrefins et fripouilles e toutes espèces qui formaient l'élite de la pègre de la Porte de Baldur.

Devant Raïma, assis sur une sorte de trône de bois bordé d'argent, se trouvait un homme sombre et imposant. Portant des habits de voleur et une cape à capuche qui lui cachait en partie le visage. Un aigle était posé sur son épaule droite et l'homme tenait dans ses mains le sac et l'équipement de Raïma, qu'il inspectait avec intérêt.



[Homme à l'aigle]

-Salut gamin, bien dormi ?

Raïma se souvint alors des rumeurs qui courait en ville, sur l'homme qui dirigeait toutes les affaires louches de la cité, un homme très recherché par le poing enflammé mais dont personne ne connaissait le visage. Il était surnommé Rannik le rouge, ou Rannik l'insaisissable.

Je regarde tout les visages autour de moi puis fixe l'homme à l'aigle.

-Le réveil fût quelque peu brutal mais je m'attendais à ce genre de chose.

En passant en revu les personnages autours de lui, Raïma se rendit compte qu'un homme était posté juste derrière lui, tenant une dague proche de sa nuque.

Toute l'assemblée commença à rire, certains ponctuant leur éclat avec une bonne rasade de bière ou une bonne bouffée d'herbe à pipe.

L'homme sur le trône se mit un rire également, d'une manière plus sobre, puis, d'un simple geste il imposa le silence dans la salle. Inspectant les armes et le contenu du sac de Raïma il reprit.

[Homme à l'aigle]

-C'est du beau matériel que tu as là, tout le nécessaire pour faire du bon boulot.

-J'ai le matériel et les bases pour faire du bon boulot. Ce qui me manque c'est l’expérience, c'est pour cela que je suis venu au point de rendez vous. Je veux vous rejoindre !