Vous pouvez m'appeler Elise, c'est ainsi que me nomma ma mère adoptive quand elle me trouva bébé dans un tas d'ordure de la ville. Elsianna, puisque tel est son nom, m' élevée comme sa propre fille. J'étais pour elle comme un cadeau divin pour la consôler de la perte récente de son propre enfant.
Nous n'étions pas riche, ma mère parvenait à gagner tout juste de quoi nous nourrir en mettant en œuvre son grand talent de coûturière. Pour l'aider, je me mis dès mon plus jeune âge à effectuer de petits travail au sein des bas quartiers de la cité. Cirer des chaussures, récupérer le fer dans les ordures, livrer le pain du boulanger etc... tout ces petits travails n'avaient déjà presque plus de secrets pour moi alors que je n'avais que 9 ans.
Evidemment je rêvais de bien d'autres choses, devenir quelqu'un d'important, pouvoir offrir une vie meilleure à ma mère... mais Selgonte n'est pas une ville où l'on peut rêver. Ici, le destin semble dirriger la vie de tout un chacun, soit vous naissez noble, soit vous êtes comme moi. Mais devenir quelqu'un que l'on est pas est impossible à Selgonte, les puissants de la ville exerçant un pouvoir politique et monétaires qui vient rapidement couper court à tout ceux qui voudrait s'élever à des désirs plus grands que ce que leur rang ne peut leur apporter.
Pour ma part, j'avais pour ambition de devenir une grande épéiste. La maison de ma mère se trouvait non loin d'une grande école d'épéiste renommé au sein de Selgonde, une école qui n'accueillait bien sur que les nobles ayant les moyens de payer les cours.
Tout les jours ou presque, je montais sur le toit de chez moi et de là, observais, par la fenêtre de la salle d'entrainement, les cours dispensés dans l'école. Puis je me rêvais à faire partie de ces jeunes hommes et femmes qui s'entrainaient avec les meilleurs, tâchant maladroitement de reproduire ce que je voyais avec de simples branches.
Un jour, alors que j'avais déjà 12 ans, je fus surprise par un vieil homme durant l'une de mes séances de pseudo entrainement. Je compris rapidement par sa stature et ses vêtements qu'il était de haute lignée, peut être le patriarche d'une grande famille.
-Alors la rumeur n'en était pas une, une jeune fille qui observerait les entrainements depuis le toit de sa maison, je crois bien l'avoir trouver. Me déclara-t-il. A la fois honteuse, surprise et appeurée je n'osais lui répondre alors il continua.
-Dis moi jeune fille, je t'observe depuis quelques minutes et j'aimerais savoir qui t'enseigne ainsi le maniement de l'épée.
-P... personne, je... je regarde juste par la fenêtre. Lui répondis-je timidement. Ma réponse paru l'étonné et il ne cacha pas sa surprise.
-Tu veux dire que tu te contente simplement d'observer les cours dispensés dans l'école et que tu apprends toute seule à reproduire les assauts ?!
Je hochais la tête pour toute réponse.
-Dis moi jeune fille, ne préfèrerais-tu pas bénéficier d'un véritable enseignement, parmis ces jeunes apprentis au sein de l'école ? Me demandais le vieil homme.
-Ou... oui j'aimerais beaucoup... mais nous sommes bien trop pauvre. L'école est beaucoup trop chère pour ma mère. L'homme me répondit d'un sourire puis me prit par la main.
-Viens avec moi jeune fille, j'aimerais te présenter quelqu'un.
Je suivais l'homme avec un peu d'appréhension et je m(étonnais de voir qu'il m'emmenait directement à l'école d'escrime. Un homme se rapprochait de nous et s'adressait alors au vieil homme.
-Grand maître, le seigneur Festrenne vous cherche, il demande à vous voir.
Le vieil homme répondit alors.
-J'irais le voir plus tard, ppur l'instant j'aimerais vous présenter... quelle est ton nom jeune fille ?
-Euh... Elise... je m'appelle Elise.
-Très bien, donc je vous présente Elise, la nouvelle élève de notre école.
L'homme fut autant surpris que moi de l'annonce de celui que j'avais compris être le grand maître de l'école.
-Mais... grand maître... c'est une rôturière, elle ne pourras jamais payer l'inscription.
-Elle n'en aura pas besoin, je payerais moi même les frais d'inscription, emmenez là aux cuisines, qu'elle prenne un bon repas, un bon bain et donnez lui un uniforme de l'école.
-Mais... grand maître c'est impossible... les autres ne...
-Je ne vous ai pas demander vôtre avis ! Coupa le grand maître en montant le ton. Je suis le grand maître de cette école et je souhaite voir cette jeune fille lors des cours, les frais d'inscirptions seront payer.
L'homme se résigna alors et obéit au grand maître. On me laissa alors aux soins d'une servante de l'école qui m'emmena aux cuisines, j'eu droit à un repas qui faisait office de véritable festin de mon point de vue et pour la première fois de ma vie je pus prendre un véritable bain, avec des savons aux douces effluves de fleurs. Comme l'avait demander le grand maître, on me donna un uniforme de l'école et c'est les yeux remplis de fierté que je rentrais chez moi le soir, expliquant à ma mère les événements de la journée.
Ma mère était à la fois heureuse eu inquiète pour moi. Elle avait peur de la réaction des autres élèves à l'arrivée d'une rôturière dans leur sein. Je rassurais ma mère, lui expliquant que j'avais le soutien du grand maître de l'école et que je parviendrais à m'intégre dans tout les cas. Et j'espérais réellement que tout se passerais pour le mieux... je l'espérais vraiment.
Mais dès le premier jour, je compris vite que mon rêve serais en fait une diffcile épreuve. Tout les élèves de l'école me voyait comme une paria, une rôturière qui valait moins que rien. Oh certe, le soutien du grand maître m'évitait les agression et les passages à tabac. Mais les brimades, les moqueries, les messes basses... tout cela il n'y pouvait rien. Ce fut très difficile au début, mais j'ai rapidement compris quand lors des entrainements, je me rendais compte qu'aucuns des élèves de ma promotion ne pouvait tenir mon rythme. Si le grand maître m'avait offert la chance de rentrer dans cette école, c'est parce que je possédais un talent inné pour le maniement de l'épée et rapidement, j'éclipsais tout les autres élèves au maniement de l'épée.
Cette supériorité vint ajouter la jalousie aux brimades et à la haine. Tout ses fils de nobles ne pouvaient pas admettre qu'une rôturièrepuisse être plus douée qu'eux. Je vécus dans cet ambiance jusqu'à mes 16 ans, dernière année de cour de ma promotion avant que nous soyons tous et toutes reconnues comme des épéistes noirs, la plus haute caste d'épéiste de Selgonte. Nos maîtres disaient d'ailleurs que c'est à partir de là que le véritable entraînement commence, que jusque là, ces années n'avaient servis qu'à nous enseigner les bases et que l'entraînement d'épéiste noir marquait un tournant à la fois dans la reconnaissance de nôtre talent mais aussi dans la difficulté de l'enseignement.
Pour cette cérémonie, tout les ans, un tournoi était organisé entre les élèves de la promotion. Dans les semaines précédent le tournoi j'étais nerveuse autant qu'excité mais alors que je quittait l'école comme chaque jour, un homme me prit à parti. Un noble de grande famille dont le fils faisait parti des élèves de ma promotion.
-Une rôturière dans ton genre ne verra jamais la gloire d'une victoire face à des membres de la noblesse ! Suis mon conseil et quitte l'école tant que tu le peux encore, les nuits ne sont pas très sures dans les bas quartiers.
Je laissais l'homme parler, ignorant ses menaces comme j'en avais l'habitude depuis des années mais le soir venu je compris ses menaces. Alors qu'il faisait nuit, un groupe de bandits s'introduit dans notre maison, nous attaquant par surprise moi et ma mère. Durant quelques heures, les bandits nous maltraitèrent et au matin ils nous laissèrent avec juste quelques coups et quelques égratignures. Nous n'avions aucunes réelles blessures mais le message était clair. Cette nuit ils avaient été clément mais s'ils le voulaient ils pourraient aller bien plus loin.
Cette nuit terrorisa ma mère, elle me fit promettre de ne plus jamais retourner à l'école, j'étais déjà une grande épéiste et il n'était plus nécessaire de provoqué plus la colère des grandes familles. Je tint ma promesse et je ne donna plus signe de vie à l'école durant plusieurs jours, jusqu'au jour du tournoi où je décidais de ne pas laisser la peur diriger ma vie. Je montrerais à toutes ces nobles familles comment une simple rôturière peut s'élevait au dessus d'eux.
A la surprise de tous, je me rendais à la cérémonie d'ouverture du tournoi, me présentant comme si de rien était, portant fièrement mon uniforme et mon épée. Après la cérémonie, le tournoi commença, voyant s'affronter les 13 élèves de ma promotion. Un part un, j'affrontais mes alter égo, les éliminant un à un. Petit à petit, les murmures s'élevaient dans la foule, plus je faisais étalage de ma supériorité et plus une partie des nobles du public échauffaient lmes esprits.
Après une bonne heure de combat, j'accédait à la finale. On appelait mon nom pour le dernier combat et je montais sur l'arène sous une vague de hué de la foule. Ne pouvant plus me retenir je m'adressais au public.
-Taisez-vous !! Chiens de nobles !! Vous n'êtes tous que des lâches ! J'ai vaincus toput vos fils à la loyale, je vous ai prouver à tous que j'étais aussi digne que vous d'avoir ma place ici ! Je serais une épéiste noir, que vous le vouliez ou non, si vraiment vous souhaitez m'en empêcher alors venez m'affronter !! Venez vous même me prouver que je n'ai pas ma place ici !
La réaction d'Elise provoqua un cour silence dans la foule, rapidement rompu par une voix.
-Soit, moi je vais te remettre à ta place !
La voix venait d'une personne déjà connu d'Elise. Le noble qui l'avait menacer il-y-à quelques jours et qui avait, très certainement, commandité l'attaque nocturne chez elle.
L'homme monta sur l'arène en dégainant son épée en continuant.
-Tu te prends pour une experte mais tu n'es encore qu'une étudiante. Je vais te montrer à quel point tu es insignifiante.
Immédiatement, le combat commença... le combat... le massacre plutôt. Parce que c'est ce que c'était, un véritable massacre, une humiliation totale... pour moi. D'un coup je retombais de ma gloire sous les coups d'épées et les blessures de cette homme. Je ne voyais rien venir, ne comprenais rien à ses attaques d'un tout autre niveau que le mien et en quelques secondes j'étais à terre, voyant mon sang s'écouler à terre. L'homme était sur le point de m'achever, je le sais mais je perdis connaissance.
Je me réveillais dans un lit, le corps soigné et reposé. Avec à mon chevet ma mère et maître Festrenne. Celui là même qui s'était opposé à mon entré dans l'école il-y-à quelques années, quand le grand maître de l'école m'ammena à lui. Je ne savais pas pourquoi j'étais là et les explications me laissèrent un goût de colère et de dégoût dans la bouche.
Alors que j'allais me faire tuer, le grand maître de l'école s'interposa et tua le noble en un instant pour me sauver. Puis il ordonna à maître Frestrenne de m'emmener pour fuir. Maître Frestrenne m'amena avec ma mère dans une maison à l'écart en dehors de la ville pour me soigner.
Suite aux événements lors du tournoi, le grand maître avait été emprisonné et pour ma part, j'étais rechercher par la milice. Maître Frestrenne m'annonça que je devais quitter la ville aussi vite que possible. Il me confia de l'équipement ainsi qu'un manuel. Le manuel des techniques des épéistes noir. Je n'aurais pas la possibilité d'être entrainer par le smaîtres de l'école mais si j'en étais capable, je pourrais acquérir par moi même ces techniques en étudiant ce manuel.
Je séchais les larmes de ma mère, lui promettant de revenir un jour, quand je serais plus forte, quand je pourrais faire face à n'importe qui sans plier. Puis je quittais Selgonte, partant sur les routes vers l'inconnu.
Celà fait maintenant trois ans que je voyage, tâchant d'étudier du mieux que je peux le manuel des techniques des épéistes noir. Mais les techniques qui y sont inscrites sont très difficiles à maîtriser et l'absence d'un maître ralentissait grandement mon apprentissage. Ce qui me manquait le plus, c'était un adversaire, un compagnon d'entraînement pourrait me
Jusqu'au jour où une rencontre changea les choses, un jour alors que j'étais sur la route en direction de Luthcheq. Une nuit agitée, le jour de mon anniversaire, un cauchemar qui fit crier à mon réveil.
-Saletés de nobles... c'est de votre faute !!
Je m'étirais alors, me préparais pour reprendre la route en me disant que ce n'est pas en flânant de la sorte que j'obtiendrais ma vengeance. Sans savoir que mon histoire allait seulement commencer.