RAÏMA MODAL

Au moment où Raïma fit pivoter le panneau, une main puissant le saisit au col et l'attira à l'extérieur, l'étalant face contre terre. 

Une voix sévère et mesquine l'accueillait alors. Celle d'un garde du poing enflammé, dresser droit dans ses bottes juste devant l'halfelin. 

[Garde du poing enflammé]

-Et bien, et bien, qu'avons-nous là ?

Une autre voix ajoute derrière. 

[Voix]

-Chef, il-y-en à un autre !

A ce moment, Raïma vit Urzat être projeter à terre juste à coté de lui.

Je prend connaissance de la situation et regarde combien de gardes sont autour de nous.

Raïma regarda un peu autours de lui mais très vite, un garde vint le saisir par les cheveux pour le relever à genoux. L'halfelin put alors constater qu'une dizaine de garde du poing enflammé l'entourait en plus de celui qui se trouvait juste devant lui et qui semblait être le chef de l'escouade. 

Rannik était là, lui aussi, les mains ligotés, visiblement blessé et épuisé, il était accompagné de Keth le sage et Idillan le Houblon qui se trouvaient dans un état similaire. 

Raïma repéra également Belchalwë, un peu en arrière du groupe mais qui ne semblait pas inquiété par les gardes.

Le chef des gardes s'adressa alors à Blechalwë.

[Chef du poing enflammé]

-Et eux alors, c'est qui ?

[Belchalwë]

-Le grand c'est Urzat, un chef d'équipe de la guilde. Mais le petit c'est juste un nouveau qui vient d'arriver, il connait rien de la guilde.

Je ne peux cacher ma stupéfaction en voyant Belchalwë parmi eux. Après plusieurs secondes passé sans rien dire, je laisse échapper un rictus de mon visage.

-Espèce de fils de pute.

L'homme derrière Raïma le frappa alors sur la nuque. 

[Garde]

-Tais-toi.

[Belchalwë]

-Tu peux penser ce que tu veux, ça n'empêche que moi je suis libre et riche, alors que toi, tu vas croupir dans les geôles. 

[Chef du poing enflammé]

-Bon, on embarque celui là. Dit-il avant en désignant Urzat. 

-L'autre, il nous sert à rien. 

A ces mots, Raïma ressenti une violente douleur dans la poitrine quand une épée le transperça de part en part depuis son dos. 

L'homme derrière lui, lui mit ensuite un coup dans le dos pour le laisser s'effondrer face contre terre. 

L'halfelin entendit alors les protestations d'Urzat qui tenta de se débattre pour aider Raïma mais qui fut rapidement maîtriser. 

Raïma sentit alors la mort l'envahir et son souffle le quitter alors  qu'il voyait son sang s'écouler sur le sol devant ses yeux depuis sa poitrine. 

Alors qu'il fermait les yeux pour son dernier instant, une voix raisonna dans sa tête.

[Voix]

-Et bien, on peut dire que c'était une belle trahison.

-Qui est ce ? Je suis mort ?

[Voix]

-A ça pour sur ! T'es mort, sinon tu ne serais pas là. 

Raïma se sentit alors tout de suite mieux, la douleur dans sa poitrine avait disparut et il se sentait en pleine forme. 

[Voix]

-Bon, et tu compte rester allongé là longtemps ?

Je me relève et sers les poings de rage.

-En effet, c'était une belle trahison, si je le pouvais je lui ferai payer son acte au centuple, il comprendrait ce qu'il en coûte de me trahir !

Raïma se releva et remarqua qu'il se trouvait dans une immense salle remplie d'une infinité de richesse. Des monceaux d'hors, de joyaux, de bijoux et d'objets précieux qui s'élevaient à des hauteurs dépassant le champ de vision de Raïma. Les murs de marbres étaient richement décorés de tentures tissés de soie et d'or. 

Au centre de cette salle se trouvait un fabuleux trône d'or, et de diamant devant lequel se tenait un homme grand et fin portant une tunique noir et une capuche lui cachant le visage. A ses cotés pendait deux magnifiques épées courtes d'argent gravées de runes.

[Voix]

-Bienvenu dans mon royaume... enfin, si tu me reconnais.

Je reste stupéfait quelques instants devant tant de richesse puis m'avance d'un pas.

-Une salle rempli de richesse, votre royaume, vous me parlez alors que je suis mort, vous ne pouvez être qu'Olidamara c'est exact ?