PAFNOUTI TCHEBYCHEV

Ne me rappelant de rien de particulier, je me dirige cette fois décidé vers le tavernier.

-Tavernier, le repas était excellent, je vous en remercie. Avant de vous laisser à vos occupations, j'aurai aimé vous poser une question. Sauriez vous où sont les quartiers défavorisés dans cette ville ? J'aimerai y prêcher la bonne parole pour guider les plus démunis.

[Aubergiste]

-Alors vous devriez aller au bas quartier des aulnes. A la périphérie de la ville à l'est du quartier commerçant. De nombreux malheureux se rassemblent là bas pour mendier les marchands qui passent pour rejoindre le quartier commerçant.

-Je vous remercie, bonne journée.

Sur ce, je m'approche de Gilford avant de lui dire :

-Nous partons pour le quartier des Aulnes, c'est en périphérie de la ville, à l'est du quartier commerçant.

Je me dirige alors vers la sortie de la taverne avant de me mettre en route.

Pafnouti et Gilford sortirent de leur auberge et se dirigèrent vers le quartier des Aulnes. Ils traversèrent pour ce faire, le quartier commerçant avec toutes ses échoppes et ses boutiques de tailles et de qualités diverses et variées. 

Le quartier des Aulnes était toutefois un tout autre endroit, réduit, presque minuscule au regard du reste de la ville, il ne s'agissait au final que de quelques rues annexes à la rue principale qui joignait la sortie est de la cité au quartier commerçant. 

Une rue assez large permettant un trafic assez dense de charrettes et de caravanes faisant les navettes entre Hondeth et d'autres villes. Et autours de ses caravanes, une misère presque omniprésente qui donnaient naissance à une multitude de mendiants et de coupeurs de bourse.

Il ne fit pas longtemps pour qu'un vieil homme, sale et odorant ne s'approche de Pafnouti pour mendier l'aumône de son sourire noir et édenté.

Je réponds à son sourire. Et lui parle d'une voie assez faible pour ne pas attirer l'attention, mais assez forte pour qu'il puisse m'entendre distinctement.

-J'aimerai beaucoup vous aider mon ami, je pourrais sans doute vous donner quelques pièces pour votre salut et une lampée d'une liqueur de ma conception pour vous réchauffer le cœur, mais hélas dans cette rue si fréquentée, cela attirerait trop de jalousies et je ne puis subvenir aux besoins de tous les nécessiteux ... Peut être pourrions nous mettre au calme dans une rue adjacente, qu'en dites vous ?

[Mendiant]

-Oh monseigneur... j'en serais ravie... tout ce que vous voulez.

Je cherche rapidement des yeux une ruelle où je pourrait trouver le calme espéré pour mener à bien mon expérience. Dès que je le trouve, je m'y dirige prestement en gardant un peu à l’œil le mendiant.

Pafnouti trouva facilement une petite ruelle entre deux bâtiment assez haut. Le mendiant suivit Pafnouti et Gilford ferma la marche. Le vieil homme semblait à la fois soucieux et curieux de ce qui allait se passait.

Je sors quelques pièces d'argent et la potion de mon sac.

"Tenez voici pour vous"

Dis je en lui tendant les pièces.

"Vous prendrez bien un petit bouchon de ma liqueur maison pour vous réchauffer ?"

J'extrais une dose du philtre de mort fictive au mieux que je peux à l'aide de la fiole que Pierson m'a donné. Je la tends ensuite au mendiant.

"Dites moi ce que vous en pensez, c'est fait à base de cerise. Cul sec le premier !"

Dis je d'un air enjoué, pour paraître amical.

Le mendiant prit les pièces d'or ainsi que la fiole de Pafnouti.

Il hésita quelques instants puis avala la moxture d'un trait.

[Mendiant]

-Keuf ! Keuf !! Elle... elle est pas mure la cerise.