La chaleur étouffante... le goût du sang... l'odeur des cendres... les cris d'effrois, les suppliques... et le visage de ma soeur. Pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ne suis-je pas mort avec eux ?
Ce furent les premières questions qui me vinrent en tête une fois que j'eu réussis à chasser de mon esprits les dernières images du carnage que je venais de vivre. Ma rage et ma tristesse s'apaisèrent grace au regard de ma mère, qui semblait se poser les même questions.
Je m'appelle Rak, je suis le benjamin d'une famille paisible, nous vivions en paix dans un petit village à l'écart des villes dans les collines de la région de Dambrath, moi, mes parents et ma grande soeur. Mon père était le menuisier du village, ce qui lui donnait une place importante au sein de la communauté, Ma mère s'occupait de notre foyer, elle était douce et aimante mais elle pouvait être effrayante quand moi et ma soeur faisions une bêtise et qu'elle faisait les gros yeux pour nous réprimander. Je crois que même le plus grand des dragons aurait trembler de peur sous la colère de ma mère.
Notre famille n'était pas très riche, nous vivions modestement dans une petite maison accolée à l'atelier de mon père. Le bien le plus précieux de la famille semblait être une épée, une simple épée, accroché au mur dans la chambre de mes parents. Quand je posais la question, ma mère me répondait que cette épée était un bien familiale qui lui venait de sa mère qui le tenait elle même de sa mère. Des dires de ma mère, cette épée n'avait rien d'extraordinaire, elle avait simplement une valeur sentimentale pour elle.
Nous aurions put vivre ainsi tranquillement durant toute une vie, à 12 ans je commençais à m'intéresser à la forge du village, c'était un métier qui me fascinait, la manière dont le forgeron déformait et pliait le métal pour en faire des outils pour la ferme ou des armes pour la chasse. Mon père compris vite que je ne reprendrais pas sa suite en tant que menuisier, il en fut d'ailleurs passablement atristé mais ne m'en tint jamais rigueur. Il prit le fils d'un de ses amis comme apprenti et me laissa devenir l'élève du forgeron de notre village quand j'avais 14 ans.
J'avais un rêve secret, comme l'épée de ma mère je voulais forger une arme. Une épée magnifique, une arme exceptionnelle que je pourrais à mon tour transmettre à mon fils, qui le transmettrait au sien tout comme ma soeur transmettrait l'épée de ma mère à sa fille qui la transmettrait à la sienne.
C'était un rêve sans prétention, juste une manière de faire perdurer un héritage de mon passage sur terre aux générations futures.
Cependant, un évènement vint briser mon rêve, quelque chose que je n'aurais jamais cru possible. J'avais 16 ans et je m'en souviens comme si c'était hier. Une horde de gnolls, des créatures humanoïdes à l'allure de hyène, attaqua notre village. Sans aucunes raisons, ces monstres déferlèrent sur nous, incendiant les maisons et tuant les villageois. J'essayais de me défendre comme je pouvais, maniant maladroitement une fourche face à ces créatures sanguinaires, faites d'armes et de muscles.
Je me voyais déjà mort, transpercer d'une épée ou d'une flèche mais ce que je ne pouvais imaginer arriva. Ma soeur s'interposa et prit ma défense, éliminant plusieurs de ces créatures d'un seul geste en faisant s'abattre une puissante et étrange magie sur eux. Dans un déluge de flammes et d'éclairs ma soeur élimina des dizaines de créatures alors que j'étais paralyser par un mélange de peur et de surprise. Ma soeur montra une ardeur incroyable au combat et combattis courageusement contre cette horde de monstres. Mais ce ne fut pas suffisant, alors que je sentais une flèche me transpercer le dos, je voyais le corps de ma soeur traverser de lames.
Je m'écroulais au sol en même temps qu'elle, mes yeux figés dans les siens alors qu'elle essayait de ramper vers moi. Je voyais sa bouche me parler mais ses paroles étaient noyées dans la bataille et les cris autours de nous. Je ne sais pas ce qui était le plus douloureux entre les flèches qui transperçaient mon corps ou la vue des larmes de désespoir sur les joues de ma soeur.
La chaleur étouffante... le goût du sang... l'odeur des cendres... les cris d'effrois, les suppliques... et le visage de ma soeur. Tout ça se mélangeait dans mon esprit alors que je perdais connaissance, me laissant aller à une mort certaine, attendant de retrouver ma soeur dans un monde où la douleur aurait disparue.
Mais je me trompais, et je me réveillais dans un lit. Mes blessures avaient été soignées. Je ne sais pas combien de temps je suis rester inconscient et je commneçais alors à me remémorer les évènements de la bataille. Pendant un instant je crus à un rêve, un cauchemar terrible et j'attendais que ma soeur entre dans la pièce. Mais la douleur de mes fraîches blessures me ramena à la dure réalité.
Ce ne fut pas ma soeur qui entra dans la pièce mais ma mère. Elle portait elle aussi des marques de blessures mais la joie de la voir vivante me fit oublier les atrocitées vécuent durant un instant.
Ma mère s'abbatit sur moi, me prenant dans ses bras avec des larmes de soulagement. Dans son regard humide je compris rapidement ce qu'elle voulait dire sans même parler... nous n'étions plus que deux, mon père, ma soeur... tout deux furent tuer durant l'attaque de ces monstres.
Après deux trois jours je pus sortir du lit et constater par moi même l'horreur de l'extérieure. Nous étions onze, onze survivants à l'attaque de ces gnolls sur toute la population de notre village. Les survivants avaient commencer à enterrer les morts et à brûler les cadavres des quelques gnolls qui avaient succomber à la bataille. Ma mère me mena sur la tombe de ma soeur et de mon père éteignant les dernières braises d'espoir dans mon âme.
Ma mère me raconta alors une histoire, l'histoire du clan Zahard. Zahard est un clan très ancien et à l'époque très puissant. Le clan Zahard dominait complètement les régions de Dambrath et de Luiren il-y-à 800 ans. La puissance du clan venait de la maitrîse qu'avait ses membres d'une énergie magique appelée le Shinsoo. Ma mère m'expliqua que le shinsoo était partout, tout le temps, tout autours de nous et que les membres du clan Zahard avaient découvert comment le maîtriser et le manipuler pour acquérir un grand pouvoir. Le shinsoo était enseigné aux armés du clan et aux plus grands dirigeants de ce dernier. Le clan Zahard était toutefois un clan matriarcal, le pouvoir se transmettait de fille en fille et les princesses de la famille principale recevaient l'enseignement des plus grands secrets du shinsoo.
Il-y-à des centaines d'années, le clan Zahard du faire face à une menace qui allait signer sa destruction. Un puissant mage venu du Shaar se lança dans l'invasion de Dambrath et de Luisen. Ce mage détenait le fléau d'Erythnul, une arme maudite forgée dans les premiers souffles du monde par le dieu des carnages. Cette arme permettait à quelqu'un d'assez puissant pour la manier, d'assoir un pouvoir sans égal aux créatures du chaos, c'est ainsi que des hordes de créatures chaotiques, des gnolls, des orques, des ogres organisées en de véritables armées s'attaquèrent aux clan Zahard.
La guerre fut courte, en quelques mois à peine le clan Zahard avait été submergé par cette armée du chaos, cependant lors de la dernière bataille, Yuri Zahard, la plus puissante des princesses de Zahard parvint à traverser les lignes ennemis pour faire face aux mage lui même. Au terme d'un combat sans merci, elle parvint à tuer le mage et à reprendre le fléau d'Erythnul, mettant immédiatment fin à la guerre. Luisen était complètement détruite et Dambrath avait énormément souffert de la guerre. Le clan Zahard avait été décimé et avait perdu son influence sur la région.
Yuri Zahard réunit les quelques derniers membres du clan pour prendre une décision. Que faire du fléau d'Erythnul ? L'idée de la détruire fut émise mais toute malédiction fut-elle, il s'agit de l'oeuvre du dieu des carnages et qu'il ne fallait pas risquer s'attirer son couroux. La décision finale fut imposée par Yuri Zahard. Elle et ceux qui voudraient la suivre se retireraient dans un endroit à l'écart du monde afin de protéger l'épée. Yuri connaissait de son père un endroit parfait. Dans les collines des défunts rois se trouvait un endroit où la concentration de shinsoo était immense. La légende raconte que la Tarask s'était éveillé à cet endroit il-y-à des milliers d'années et qu'un combat titanesque y eu lieu, provoquant une hausse collossale de la concentration de shinsoo.
Cette forte concentration de shinsoo avait deux avantages. Tout d'abord elle rendait très difficile la détection de l'aura magique du fléau d'Erythnul ce qui empêcherait à ce que quelqu'un ne localise l'arme. De plus, elle permettait un apprentissage rapide et facilité de la maîtrise du shinsoo. C'est ainsi que fut fondé le village. Yuri conserva la tradition de son clan et l'art du shinsoo commença à être ttransmit aux seules filles directement descendant de sa propre lignée. L'enseignement se fit alors en secret, la concentration de shinsoo permettant d'entrainer les filles de Zahard plus rapidement avec des entrainements moins intenses.
C'est ainsi que le fléau d'Erythnul fut protégé jusqu'a aujourd'hui. Avec la mort de ma soeur, ma mère était la dernière descendante encore vivante de la famille Zahard, Androssi Zahard.
L'attaque des gnolls n'était pas un hasard, ces monstres avaient sans nul doute un chef et un but. Ils ont emportés le fléau d'Erythnul avec eux et l'ont certainement ramené à celui qui les dirige.
La situation étant exceptionnelle, ma mère décida de rompre avec la tradition de la famille et dès lors elle commença à m'enseigner la maîtrise du shinsoo. Sous l'enseignement de ma mère, je commençais donc à me familiariser avec le shinsoo, à comprendre ce que c'était et comment le manipuler. L'enseignement me paraissait relativement simple, mais ma mère me répétait que cette simplicité apparente venait de la concentration de shinsoo à cet endroit et qu'en dehors des collines, les choses se compliqueraient.
Pendant près de dix ans, je suivis l'enseignement de ma mère. La communauté s'était petit à petit reformer, sans toutefois redevenir le village qu'il était. Un jour en plein entrainement, ma mère s'effondra devant moi en crachant du sang. En pleine panique je l'emmenait à la soigneuse de notre communauté. Avec stupeur j'appris que la soigneuse savait que ça allait arriver, qu'elle suivait ma mère depuis des années. Ce jour là, j'apprenais que ma mère était gravement malade, une blessure datant de l'attaque des Gnolls s'était infecté et avait provoqué une grave maladie qui depuis des années lui rongeait petit à petit les poumons. La maladie arrivait à son dernier stade et l'on m'annonça la mort prochaine de ma mère, d'ici quelques jours, ou quelques semaines tout au mieux.
J'étais effondré, alors que nous avions retrouver un semblant de paix, alors que j'avais presque oublier toute cette histoire de clan et d'épée maudite, le passé allait à nouveau me rattraper.
« -Tu dois partir. Me dit ma mère.
-Je n'en ai plus pour longtemps, j'aurais voulu parfaire encore plus ta maîtrise du shinsoo mais je ne vais pas pouvoir aller plus loin. Rak, si je t'ai enseigner le shinsoo c'est pour que tu puisse perpétuer le devoir du clan Zahard. Tu ne le sais pas parce qu'ici nou ssommes isolés du reste du monde, mais le fléau d'Erythnul frappe depuis dix ans les terres de Dambrath. Tu sera bientôt le dernier héritier de Zahard, le dernier maitre du shinsoo. C'est ton devoir de retrouver et de protéger le fléau d'Erythnul. Délivre Dambrath, retrouve l'épée maudite et trouve un moyen pour que plus jamais elle ne puisse apporter le même malheur que sur notre famille. Rends-toi à Cathyr, au sud, tu y verras la réalité du monde.»
Ces paroles me firent comprendre l'importance du devoir du clan Zahard. Je ne pouvais plus faire semblant, faire comme si rien ne s'était passé et que tout allait bien dans mon petit village. Je confiais ma mère aux soins de la soigneuse du village, promettant de revenir dès ma mission remplie. Je me préparais pour un périple long et périlleux et me mis en route.
Je m'appelle Rak Zahard, et Dambrath connaîtra bientôt mon nom, pour mon clan, pour ma famille, pour ma mère... pour ma vengeance.
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